Le pont est étroit mais il s’étend jusqu’à une autre rive.
Même les personnes qui ne sont pas familières aux enseignements de Rabbi NaHman ont déjà entendu ce célèbre cri d’encouragement: « Tout le monde doit traverser un pont très étroit dans ce monde. L’important c’est de ne pas avoir peur. »
Il y même une chanson populaire qui reprend ces mots. Mais quand j’ai commencé à étudier les écrits de Rabbi NaHman, j’ai remarqué que cette version diffère légèrement de l’originale. En effet, dans la chanson, on trouve à la fin les mots: « Lo Léfakhed Klal » soit « il ne devrait pas avoir peur ».
Dans l’originale, Rabbi NaHman écrit « Shélo Yipakhed Klal » le verbe est réflexif et cela veut dire littéralement « Il ne devrait pas SE faire peur ». Cette manière réflexive d’écrire exprime une action qu’on réalise pour soi-même. Pas qu’une personne nous fasse quelque chose, ou que l’on la fasse à quelqu’un ou encore que ça nous arrive « par hasard ». Mais quelque chose qu’on fait à soi-même.
Le Tsaddik m’a déjà appris que je dois m’attendre à ce que la vie soit parfois déroutante mais aussi que je n’ai aucune vraie raison d’avoir peur… l’essentiel est de ne pas me plonger moi-même dans un état de doute ou de panique.
Ce monde peut être un pont très étroit – effrayant à traverser ou même dangereux – mais le seul moment où je suis en danger est si je perd l’équilibre à cause de ma propre peur.
Petite prière inspirée de cet enseignement:
Hachem, s’il te plait, Aide moi à me rappeler que même dans ces moments où je me sens suspendu au dessus d’un vide abyssale, que ma peur de tomber est ce qui peut me jouer des tours. Si je peux m’accrocher à la certitude de Ta présence à mes cotés, de quoi pourrais-je avoir peur ? Le pont est étroit mais il s’étend jusqu’à une autre rive.
Traduction libre autorisée de Breslov.org