Quoi faire si le feu de nos prières nous semble retomber, moins vif ?

Les fêtes de Tichri sont passées et le marathon de prières aussi. Nous allons passer des journées intenses, rythmées et émouvantes de ces fêtes au mois de Hechvan nommé aussi « Mar-Heshvan »  (« Mar » = Amer) car seul mois n’ayant pas de fêtes. Comment passer de cette proximité avec Hashem acquise entre Eloul et la fin de SimHa Torah, des Slihot à Souccot, de Roch Hachanna à Kippour à cette « éloignement » imposé ? N’allons-nous pas avoir besoin d’une sorte de roue de secours spirituelle ? Quoi faire si le feu de nos prières nous semble retomber, moins vif ?

La bonne nouvelle c’est la période que nous venons de passer a développé notre capacité à nous connecter avec Hashem. Si on arrive à garder la sagesse acquise, on pourra la transformer en énergie pour surpasser ses barrières spirituelles. C’est une période durant laquelle nous devons être capable de puiser dans nos capacités pour prier avec plus d’attention, de concentration.

Être conscient de ces obstacles est déjà une première étape.

Dans la 1ere leçon du 2ème volume du Likouté Moharane, Rabbi NaHman révèle 3 obstacles qui inhibent notre capacité à nous connecter avec Hachem pendant la prière, et ils sont liés à 3 mauvaises midots (trait de caractère).

La Haine

« Ne méprise personne. » – Pirké Avot. Lorsqu’on regarde l’autre comme inférieur, nous détestons, sommes irrités ou bien méprisons l’autre, notre capacité à prier est gravement endommagée. On manquera de la capacité à voir « Tselem Elokim », la parcelle, la source divine des autres. Et on ne sera pas non plus capable de reconnaitre la nature précieuse de notre propre âme.

Une foi incomplète

Quand on a une Emouna incomplète et qu’on est rempli de doutes qui nous empêchent de croire qu’Hachem écoute réellement nos prières, nous ne sommes pas non plus capables de prier de tout coeur. Rabbi NaHman nous dit qu’une foi incomplète c’est presque de l’idolatrie. Il nous dit aussi que « Une parcelle Divine est le point important de chacun à Ses Yeux. » On est important pour Lui et Il écoute et demande même nos prières. La Foi et une croyance forte sont des éléments essentiels de la prière.

Ne pas valoriser le spirituel

La promiscuité hommes/femmes et l’immoralité – qui peut conduire à des sentiments de dépression, d’inutilité, et l’éloignement de son soi spirituel – peuvent rendre la prière hors de notre portée. En regardant nos corps et nos désirs corporels comme les forces dominantes de nos vies, et en regardant les autres comme des êtres physiques d’abord et spirituels ensuite (voire pas du tout), nous stoppons notre croissance spirituelle et notre connexion avec Hachem.

Mais la bonne nouvelle est que, même si ceux-ci ou d’autres obstacles à la prière sont présents, il est jamais trop tard pour se rapprocher d’Hachem.

Hitbodedout

Parlez avec Hachem avec vos propres mots de vos difficultés à prier et demandez-Lui de vous aider à accomplir ce qu’on a besoin durant les jours plus difficiles. Dites Lui que vous êtes prêt à changer et grandir spirituellement et demandez-Lui de vous assister.

Demandez à Hachem de vous aider à voir la parcelle Divine de votre voisin bruyant, à reconnaitre Sa Main dans un nombre croissant de moments de votre vie, à voir plus de spirituel que de physique et matériel.

Vous pouvez, enfin, parler/priez Hachem à propos de tout, de vous aider à propos de tout. Y compris de vos difficultés à prier !

 

 

Adaptation et traduction libre de http://www.breslov.org/what-stops-you-from-really-praying/

Le petit mot sur la paracha KiTissa avec le Rav Shimon Benyamine

« וְעַתָּה אִם תִּשָּׂא חַטָּאתָם וְאִם אַיִן מְחנִ י נָ א מִסִּפְרְךָ אֲשֶׁר כָּתָבְתָּ »

Et pourtant, si tu voulais pardonner à leur faute!… Sinon efface-moi du livre que tu as écrit. »

Dans la paracha de la semaine, il y a un sous-entendu sur Rabbi Nachman (ן מְחנִ י נָ א je suis nachman) et D.ieu lui-même est témoin de la modestie de Moché Rabbénou comme il est écrit dans la torah.

Ce petit sous-entendu nous enseigne que le désespoir n’est qu’une fonction de notre pensée et n’existe pas.

Moché Rabbénou dit à Hachem  « je prends sur moi toute la responsabilité du peuple d’Israël  et si j’ai vraiment de la modestie, pardonne le peuple et si tu ne veux pas pardonner cela veut dire que je n’ai pas suffisamment de modestie et toute la faute revient sur moi et seulement sur moi. »

Ce sous-entendu expliqué dans le Likoute Moharane est un vrai renforcement qu’il n’y a aucun désespoir sinon « efface moi du livre que tu as écrit ».

Chabbat shalom de Jérusalem

Le petit mot sur la paracha de la semaine avec le Rav Shimon Benyamine

וְאַתָּה תְּצַוֶּה אֶת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל וְיִקְחוּ אֵלֶיךָ שֶׁמֶן זַיִת זָךְ כָּתִית לַמָּאוֹר: לְהַעֲלֹת נֵר תָּמִיד »« 

« Pour toi, tu ordonneras aux enfants d’Israël de te choisir une huile pure d’olives concassées, pour le luminaire, afin d’alimenter les lampes en permanence.« 

Rabbi Nathan, l’élève de rabbi NaHman, nous explique ce passouk de la manière suivante: pour pouvoir réparer ses « mauvaises » pensées il fallait tout amener au chef de la génération, le tsadik, Moché Rabbenou. Dans chaque génération se trouve un tsadik qui a cet aspect. Pour pouvoir allumer la Menorah du Mishkane puis du Beth Hamikdach il fallait amener de l’huile d’olive pure, rare mais trouvable.  Cette huile correspond à nos pensées qui même si elles ne sont pas toutes pures, chacun doit croire qu’au plus profond de lui-même existe un point positif qui n’est touché par aucune tentation. En poursuivant constamment cette recherche et s’en s’attachant à ce point positif pur, cela amène à allumer sa Nechama pour arriver à « bruler » nos envies et pouvoir prier et parler avec Hachem sans être perturbé par le monde extérieur.

Chabbath Chalom  

Le petit mot sur la paracha Terouma avec le Rav Shimon Benyamine

« Invite les enfants d’Israël à me préparer une offrande de la part de quiconque y sera porté par son cœur, vous recevrez mon offrande. »

L’enseignement 282 – « Azamra » du Likoutey Moharane de Rabbi NaHman, nous apprend qu’il faut constamment chercher le point positif de nos actions même si elles sont imparfaites car cela nous permet de faire pencher la balance du bon côté.

Dans le passouk cité plus haut, Hachem demande à chacun de chercher au plus profond de soi-même une offrande personnelle qui nous tient à coeur d’offrir. C’est en réalité la recherche du point positif qui nous permet d’ouvrir notre cœur en acte. Cet acte d’ouverture construit notre réceptacle pour  qu’Hashem accepte nos paroles, nos prières. Le mot « quiconque » reflète la miséricorde et la grandeur d’Hashem qui accepte les offrandes venant de tout le monde et d’autant plus quand elles viennent du coeur.

Pour offrir, il faut du cœur et Hashem sait exactement ce qu’il y a au plus profond de chacun. Il ne nous reste qu’à commercer la recherche !

Chabbat Chalom  

Le petit mot sur la paracha Michpatim par le Rav Shimon Benyamine

« Et voici les statuts que tu leur exposeras »

Dans la paracha de cette semaine, on expose les règles de « michpat »: la justice.

Selon les enseignements de Rabbi NaHman on doit se juger tous les jours comme il est écrit dans le Zohar: « Si tu te juges en bas, on ne te juge pas en haut. »

Le fait de faire son examen de conscience tous les jours [au début de son hidbodedouth] permet d’acquérir – avec le temps – une certaine sérénité. Cette sérénité permettra de regarder ses problèmes et épreuves avec foi. Il est fort possible que les problèmes restent, mais s’élever spirituellement donne la force de tous les affronter.

La beauté intérieure – Meshivat Nefesh # 4

 

Les sages ont enseigné que le Créateur éprouve une joie et une fierté particulière dans les qualités uniques de chaque Juif. Chacun de nous est un joyau qui brille sur la couronne de D.ieu, brillant avec sa propre couleur et sa propre lumière.
Ce n’est pas qu’une idée abstraite; cela signifie que le Créateur de l’univers prend un plaisir unique en moi – aussi. Peu importe où j’ai été, peu importe ce que j’ai fait, j’ai une beauté intérieure et j’ai réalisé des merveilles qui n’ont jamais existé auparavant et n’existeront jamais de nouveau. Ma beauté intérieure est toujours aimé par Hachem, est toujours chère à Lui.

Prière tirée de cet enseignement:

Hachem, aide moi s’il te plaît a toujours resté connecté avec des gens de vérité – des âmes évoluées dont la vision va dans le profond des choses, qui voient la vraie beauté qui est en moi, même quand j’ai du mal à le voir en moi.
S’il te plaît garde mon esprit et le cœur ouvert à leur vision, de sorte que je me sentirai toujours digne de Ton amour.
(Basé sur le Likoutei Moharane I: 17)

Traduction libre autorisée de Breslov.org

L’union fait la force

Le Tsadik a une âme tellement grande qu’il est capable de « travailler » avec tous les styles d’êtres humains, du plus grand au pire. Ceux qui sont près de lui développent aussi les compétences, les outils et la largeur d’esprit qui les aident à aider les autres.

Donc même si le Tsadik peut atteindre des gens que je ne peux pas aider, j’ai encore beaucoup à partager avec mes amis. Et ils auront aussi des paroles de sagesse et d’encouragement à partager avec moi. Ensemble, nous sommes en mesure de nous réveiller les uns les autres de notre sommeil spirituel et nous soutenir mutuellement pour grandir dans notre relation avec Hachem. L’Union fait la force.

Meshivat Nefesh # 3 – Basé sur Likutey Moharan I: 13

 

Prière inspirée de cet enseignement:

Hachem, s’il te plaît, aide moi à me rappeler des enseignements que j’ai reçu du Tsadik. Que je puisse toujours les partager librement avec mes amis, et être ouvert à leur bonne influence.

Parce que ce que je peux donner, personne d’autre ne le peut. Et ce que chacun d’entre eux a à partager leur est propre, un cadeau unique.

 

Le petit mot sur la paracha Yitro par le Rav Shimon Benyamine

« Yitro entendit… »

Rachi commente: « Qu’a-t-il entendu qui l’ait incité à venir ? Le passage de la mer des Joncs et la guerre de Amalek »(Zeva‘him 116a).

Yitro a entendu ce que le monde entier avait entendu, quelle est la différence entre Yitro et le monde entier?

Yitro était le prêtre des nations mais à la différence des autres il était constamment à la recherche de la vérité. Ce qu’il a entendu a allumé une étincelle enfouie au plus profond de lui-même. Le passage de la mer est un phénomène surnaturel mais ça n’a pas suffit pour pour qu’il accepte la volonté divine, il subsistait en lui un doute. Amalek – עמלק dont la valeur numérique est  240 est la même que ספק – le doute (« safek ») en ivrit. Ce fut le point de départ pour Yitro, son doute se dissipa car il comprit qu’en réalité à  l’intérieur même de la nature se trouve Hashem. Comme pour Yitro, pour vraiment se rapprocher d’Hashem, il faut passer par des épreuves qui peuvent nous faire douter mais quand on y trouve la « main » d’Hachem et notre foi envers Lui et Sa création s’en trouve renforcée.

Chabbat Chalom.

    

Cours à Netanya avec la Rav Shimon Benyamine

Celui qui parle avec hachem change. Il n’a plus les mêmes désirs. La Emounah se travaille, ce n’est pas un don et ce n’est pas héréditaire.

Yossef Ha tsadik c’est le tikoun habrit. C’est lui qui nous a montré la voie de résister à la tentation. Ça a rendu la ‘résistance’ plus facile pour nous.

Avraham, le premier juif n’est pas né tsadik. Son père était le plus grand idolâtre… Cqfd.

La spécialité du mauvais penchant c’est de te faire croire que tu peux changer / réussir sans hachem. Tu as besoin d’u’ lien avec le tsadik. Yossef a gardé son lien avec le tsadik de sa génération : son père, Yaakov. C’est pour ça qu’il l’a vu au moment de fauter avec la femme de Potiphar.